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À l’Unesco, la désinformation sur internet fait l’objet d’un débat

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Depuis septembre 2022, l’Unesco mène des consultations mondiales dans le but d’établir des directives communes et internationales pour lutter contre la désinformation sur internet. Ces directives, qui devraient être publiées d’ici mi-2023, seront utilisées par les gouvernements, les organismes de réglementation et judiciaires, la société civile, les médias et les entreprises numériques.

Une partie de ces directives concernent le combat contre la désinformation sur le web. Un combat que l’Unesco a décidé de mener suite à des évènements très fâcheux, comme le soulèvement de Brasilia survenu le 8 janvier dernier et qui a été causé en partie par des campagnes de haine lancées sur internet.

L’impact négatif de la désinformation sur internet : l’exemple du Brésil

Luiz Inacio Lula da Silva, président brésilien, a évoqué lors d’une conférence le violent soulèvement qui a eu lieu à Brasilia le 8 janvier, où des milliers de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont pris d’assaut le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême.

Dans un message lu par Joao Brant, secrétaire à la sécurité numérique au ministère brésilien de la Communication, Lula a appelé la communauté internationale à agir rapidement contre les campagnes de haine sur internet. Selon lui, ces campagnes ont été organisées et diffusées à travers plusieurs plateformes numériques et des applications de messagerie, alimentant ainsi la désinformation et les mensonges.

Lula a exhorté la communauté internationale à trouver des réponses efficaces à cette question complexe de notre temps. En effet, la crédibilité des institutions brésiliennes et la démocratie ont été les principales cibles de cette campagne.

Philippines : une journaliste et militante visée par des campagnes de désinformation sur le web

Maria Ressa est une journaliste philippine connue pour son engagement politique. Celle-ci a été co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2021, en raison de son engagement en faveur d’une presse libre dans son pays. Invitée à la conférence de Paris, Maria Ressa fait partie des militants qui ont le plus critiqué les méthodes violentes employées par l’ex-président philippin Rodrigo Duterte.

Cet engagement lui a valu d’être poursuivie dans son pays et elle n’est pas la seule ! Plusieurs médias indépendants locaux souffrent eux aussi de campagnes de harcèlement orchestrées par les autorités locales. Fort heureusement dans de nombreux pays du monde, une multitude de blogs et médias comme le site blogtelemarketing essaient de fournir une information neutre et éclairée en vérifiant leurs sources. Chose qui est quand même à la base du journalisme.

Une modération insuffisante des contenus en ligne

Lors de la conférence à Paris, Maria Ressa n’a pas manqué de dénoncer la modération des contenus en ligne qui ne suffit pas pour lutter contre les violences sur internet. Elle a comparé cela à la pollution d’une rivière. Où il faut remonter jusqu’à l’usine qui pollue pour stopper le problème.

Maria Ressa a également partagé son expérience personnelle en tant que cible de violences en ligne, recevant jusqu’à 98 messages de haine par heure. Elle a précisé que 60 % de la violence en ligne dont elle est victime vise à remettre en question sa crédibilité en tant que journaliste. Tandis que 40 % sont des attaques personnelles incluant des propos sexistes, misogynes et des appels au viol et au meurtre. La journaliste a souligné que ces violences en ligne peuvent avoir des conséquences dans la vraie vie. Selon elle, la violence en ligne est de la violence dans la vraie vie.

Les campagnes de désinformation subies par Lula Da Silva ou Maria Ressa mettent en lumière l’importance de mettre en œuvre des actions adéquates pour combattre la haine et les informations biaisées sur internet.

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