communiqué de presse

La France aura son Conseil de déontologie journalistique

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Des représentants de la presse française, journalistes et citoyens vont fonder le 2 décembre prochain à Paris le « conseil de déontologie journalistique et de médiation » (CDJM). Une instance qui vise notamment à répondre à l’énorme défiance envers les médias.

La date de l’«assemblée générale fondatrice » de ce nouvel organisme a été annoncée par l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), association qui travaille à la mise en place de cette instance avec des organisations syndicales, représentants des médias et membres du public.

Ce Conseil de déontologie sera indépendant de l’Etat et servira d’ « instance de médiation et d’arbitrage entre les médias, les rédactions et leurs publics ». Il sera aussi un espace de réflexion sur les grandes questions qui traversent les médias, comme celle de la lutte contre la prolifération des infox notamment. La nouvelle instance ne pourra pas prononcer de sanctions, se contentera d’émettre des avis et pourra s’auto-saisir de cas problématiques.

Devançant les critiques, les fondateurs du CDJM ont précisé d’emblée que ce nouvel organe ne sera pas un « ordre des journalistes, un tribunal de la pensée ou une instance de censure », ni « une instance étatique ou administrative ». Les créateurs de ce Conseil sont notamment soutenus dans leurs démarches par des syndicats de journalistes dont le SNJ (Syndicat national des journalistes) et des collectifs comme Informer n’est pas un délit ou la Fédération française des agences de presse.

En d’autres termes le CDJM pourra ainsi être saisi par le public ou s’autosaisir de cas problématiques, mais ne pourra pas prononcer de sanction et se contentera d’émettre des avis.

Débattue vivement depuis plusieurs année, l’idée de la création d’un comité de déontologie pour les journalistes a notamment été évoquée un temps par le gouvernement, dont Frank Riester en janvier dernier, avant d’être abandonnée face aux divisions créées au sein de la profession et au soupçon de mise au pas de la presse par le pouvoir politique qu’elle faisait naître.

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