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Cour européenne des droits de l’homme : L’atteinte au prophète Mohamed ne relève pas de la liberté d’expression

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La Cour européenne des droits de l’homme vient de consacrer un nouveau principe en concluant que la critique ou l’atteinte au prophète Mohamed ne relève pas du droit à la liberté d’expression.

La décision de la cour européen établit un précédent juridique, du fait qu’elle autorise les États européens à restreindre la liberté d’expression, si une parole est jugée offensante pour les musulmans et présente un risque pour la paix religieuse.

En effet, par un arrêté rendu le 25 octobre 2018, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a conclu que les critiques à l’encontre du prophète Mahomet, étaient constitutives d’une incitation à la haine et ne relevaient pas du droit à la liberté d’expression. Ce verdict a été pris à l’unanimité, indique la CEDH.

Avec cet arrêté, la Cour de Strasbourg qui a juridiction sur 47 pays européens et dont les décisions sont juridiquement contraignantes pour les 28 États membres de l’UE, vient de légitimer en Europe la définition de l’outrage à la religion, afin de préserver la paix religieuse.

L’affaire concerne Elisabeth Sabaditsch-Wolff, condamnée en Autriche en 2011, pour « dénigrement de doctrines religieuses » dans le cadre de conférences qu’elle donnait sur les dangers de l’islam fondamentaliste.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 pays musulmans a salué la décision de la CEDH.

En effet, l’OCI milite depuis 2011 pour l’application de la résolution 16/18 du 4 mars 2011, du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui invite l’ensemble des pays à lutter contre l’intolérance, les stéréotypes négatifs et la stigmatisation de la religion et des croyances.

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