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Simulacre de décapitation de Macron: 3 journalistes « mis en cause »

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La Dépêche

La révolte des gilets jaunes en France continue de faire débat. Cette fois il s’agit de trois journalistes du quotidien « Charente Libre » qui ont été convoqués après avoir filmé le simulacre de décapitation d’Emmanuel Macron par des gilets jaunes le 21 décembre dernier.

En effet, la police française a convoqué les trois journalistes jeudi dernier dont l’un est rédacteur en chef adjoint. Seulement, le hic c’est que ces derniers ont découvert sur place qu’ils été entendus comme « mis en cause ».

Dans un entretien accordé à l’Express, Smail Karroum le rédacteur en chef adjoint explique  « on a accepté de répondre aux questions. On a tout de suite senti que les policiers étaient gênés. On a senti que ça ne venait pas du parquet local. C’était très surprenant » ajoutant « quand on se rend sur place vendredi, on se doute qu’on va assister à quelque chose de potache (un faux procès du président de la République, NDLR), mais on ne sait rien pour le simulacre de décapitation ». Abordant l’audition, le journaliste fait savoir « l’audition a surtout tourné autour de la vidéo, faite par le photojournaliste (qui fait partie des convoqués), précise le rédacteur en chef. C’est ce qui semble avoir provoqué les convocations. Au début du mouvement des gilets jaunes, on a eu pas mal de problèmes avec des journalistes bousculés ou insultés…On a alors décidé de filmer, parfois en Facebook live, pour se protéger. Et vendredi dernier, c’était pareil ». Ainsi il poursuit et s’insurge  « si on nous poursuit pour ça, alors il faut poursuivre la préfecture qui a autorisé la manifestation, alors il faut poursuivre la mairie d’Angoulême qui a laissé le lieu aux gilets jaunes ».

De son côté, le Syndicat national des journalistes a réagi sur Twitter. L’organisation voit dans ces auditions une entrave à la liberté d’informer.

Pour rappel, les  journalistes auditionnés  ont couvert, vendredi 21 décembre, le simulacre de décapitation d’un pantin à effigie d’Emmanuel Macron, sur l’île de Bourgines, dans le chef-lieu de la Charente. Une scène qui a choqué de la préfète du département au Premier ministre… jusqu’à certains gilets jaunes.

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