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TSA le modèle journalistique du futur

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Lounes Guemache est parmi les visionnaires dans le domaine de l’information 2.0 en Algérie. Le journal électronique Tout Sur l’Algérie a investi la toile parmi les premiers et a pu en quelques années imposer sa place à coté des mastodontes de l’information écrite. C’était en 2009, au balbutiement de l’internet en Algérie et des lustres avant le lancement de la 3G et la démocratisation de l’internet en Algérie.

Au fil des années, les choix du journal, qu’ils soient d’ordre technologique (site responsive, rapidité du chargement du contenu, technologie de développement …) ou éditoriale, ont connu un changement substantiel.

TSA a vite compris que courir derrière le scoop, n’est plus un filon comme c’était le cas dans les années 2000. Comment concurrencer 40 millions de journalistes informels dotés de caméras performantes et pouvant partager l’information en direct avec des centaines de milliers d’amis.

De nos jours, l’information se consomme très rapidement, nous agresse même avec les alertes et pushs des différentes plateformes et sites d’informations. Que reste-t-il au journaliste professionnel ? L’analyse.

Analyser, aller plus loin

C’est le filon du journal d’information TSA, aller au-delà de l’information. Analyser est un exercice qui n’est pas à la portée de tous les professionnels de l’information. C’est la plus-value qu’apporte TSA à ses lecteurs sur la quasi-totalité des sujets traités par la rédaction.

Une ancienne journaliste qui a fait un court passage dans l’équipe de Tout Sur l’Algérie, confiait à Médias Dz qu’elle n’a pas pu suivre le rythme de la rédaction. «TSA cherche des éditorialistes non pas de simples journalistes, j’ai pas encore les connaissances pour un tel poste» , précise-t-elle, avec beaucoup d’humilité.

Décortiquer une situation, l’analyser sous différents angles, éclairer les zones d’ombre afin de transmettre une information complète au citoyen est la mission que semble se donner les responsable de ce média électronique. Informer, analyser pour apporter un jugement en commentant l’actualité.

L’analyse permet à monsieur tout le monde de monter en compétence en lisant un article, lui titiller les neurones, surchauffer ses méninges. Il n’est plus spectateur mais acteur de l’information, il analyse les arguments éditorialistes.

Si l’information, vérifiée ou Fake news, pilule sur la toile, l’analyse des faits, par des spécialises du domaine ou par des éditorialistes rompus à cet exercice chacun dans son domaine, fait vendre outre méditerranée. Le Monde, le New York Times et d’autres journaux prestigieux sont les meilleurs exemples.

Le lecteur est devenu au fil des années plus exigeant, plus éclairé et cherche à aller dans le détail. Les articles d’opinion par excellence comme on les appelle,  se basent sur des faits, des déductions et une analyse profonde.

Un changement de cap

Les articles de TSA qui faisant moins de 300 signes sont passés aujourd’hui à des milliers de caractères dépassant une page complète s’ils devaient être imprimés ; plus de 13000 signes pour ce papier de Hasan Haddouche sur le financement des projets en Algérie (https://www.tsa-algerie.com/financement-des-projets-en-algerie-et-retour-a-lendettement-exterieur-le-forcing-de-pekin), même quand le pure-player relayait l’information sur la mort de Houari Manar, il le fait en 7000 signes dans un style de reportage.

Cette stratégie des Guemaches est aussi intéressante pour le référencement naturel sur internet. Plus de contenu permettra au contenu créé par le site d’être référencé par les moteurs de recherche pour plusieurs mots clefs, la longue traîne comme l’appelle les pros du SEO. Cette stratégie est primordiale pour un contenu qui n’existe que sur internet. Un article avec peu de contenu risque de ne pas être indexé par Google ou sera peu visible sur le moteur de recherche américain.

Le choix de TSA semble élitiste, mais avec la version arabe TSA Arabi, il se peut qu’un équilibre est entrain de se faire, doucement mais sûrement, entre information et analyse. Les deux versions sont liées par le nom mais aucunement par le contenu, une force de frappe dans un pays à la double culture.

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