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Etude ; chute historique de l’intérêt des français pour l’information

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L’intérêt des Français pour l’information atteint son plus bas niveau historique, indique le baromètre 2020 sur « la confiance des Français dans les médias », réalisé par le cabinet Kantar pour le journal La Croix. La 33e édition de cette enquête annuelle, diffusé jeudi 16 janvier dans le journal La Croix et sur le site la-croix.com, indique également que la confiance envers les médias reste à des niveaux historiquement faibles.

D’après ce baromètre réalisé auprés d’un échantillon représentatif de 1007 personnes du 2 au 6 janvier, 59% des Français interrogés suivent les nouvelles avec un intérêt « très grand » ou « assez grand », soit une baisse de 8 points par rapport à l’année précédente. Jamais ce chiffre n’était descendu aussi bas depuis le lancement du baromètre en 1987. À l’inverse, 41% des personnes interrogées ont un intérêt « assez faible » ou « très faible » pour les nouvelles.

La confiance envers les médias traditionnels connaît quant à elle un léger rebond, 46% des Français affichant leur confiance (+ 2 points). La radio reste le média avec le plus fort taux de confiance (50%), devant la presse écrite (46%) et la télévision (40%). Internet suscite une incrédulité jamais atteinte (23% de confiance). Les efforts des rédactions restent globalement peu perceptibles : un an après l’émergence des « gilets jaunes », 71 % des Français n’ont pas le sentiment que les médias rendent « mieux et davantage compte » de leurs préoccupations.

Globalement, 59% Français sondés estiment qu’ils repèrent les infox sur Internet, un chiffre en baisse de 3 points. Les jeunes (72%) et les plus diplômés (67%) estiment être ceux qui en détectent le plus. Qui sont les acteurs qui devraient agir contre la propagation des fausses nouvelles ? Les sondés répondent d’abord « les journalistes » (à 38%) puis « les organismes de contrôle » (36%). La catégorie 18-24 ans désigne en premier « les citoyens eux-mêmes » (36%).

Par ailleurs, le fonctionnement souvent moutonnier des médias est également pointé : selon le baromètre, les Français déplorent la surmédiatisation de certains sujets, comme l’incendie de Notre-Dame de Paris (45 % des interrogés) ou la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès (51 %), au détriment de problématiques comme la crise climatique et les violences conjugales. Pour Vincent Giret, patron de la radio publique franceinfo, cette défiance s’est accélérée avec  « la crise des gilets jaunes », un événement qui reste dans la mémoire historique de nos rédactions, comme quelque chose de très fort, comme un acte de défiance et même de violence physique avec les journalistes qui ont été très malmenés sur le terrain.

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