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La journaliste marocaine condamné pour avortement illégal graciée par le Roi

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Le roi du Maroc a gracié la journaliste Hajar Raissouni qui a été condamnée le 30 septembre dernier à un an de détention pour «avortement illégal» et «relations sexuelles hors mariage», selon  un communiqué du Ministère de la justice.

En effet, l’on fait savoir ainsi que la journaliste du quotidien arabophone « Akhbar Al-Yaoum » est sortie de prison quelques heures après cette annonce, en même temps que son fiancé et que le gynécologue qui avaient été condamnés avec elle.

Cette décision a été motivée selon le communiqué par « la compassion » et le « souci » du roi de « préserver l’avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l’erreur qu’ils auraient commise » en ajoutant que le roi a pris sa décision « sans entrer dans le débat souverain que les citoyens marocains mènent sur l’évolution de leur société et dans lequel se sont invités, de façon regrettable, certains étrangers, intellectuels, médias et ONG ».

Pour rappel, l’affaire a suscité l’indignation des défenseurs des droits humains – qui dénoncent les articles 449 à 458 du code pénal marocain criminalisant l’avortement et l’article 490 pénalisant les relations sexuelles hors mariage -, mais aussi des militants pro-démocratie, qui estiment que Hajar Raissouni est la victime d’une cabale politique en raison de son travail de journaliste engagée et de son appartenance à une famille bien connue de dissidents.

Lors du procès, le fiancé de la journaliste avait été condamné comme elle à un an de prison. Le médecin avait écopé de deux ans fermes, alors qu’un anesthésiste et une secrétaire avaient eu respectivement un an et huit mois de prison avec sursis.

Un collectif auteur d’un manifeste de « hors-la-loi » signé par 10 000 personnes a demandé cette semaine au parquet marocain de suspendre l’application de « lois liberticides » punissant de prison le sexe hors mariage, l’adultère et l’avortement.

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