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Perquisition chez Mada Masr, 5 journalistes arrêtés puis relâché
Le média indépendant égyptien Mada Masr a fait l’objet hier dimanche d’une perquisition dans ses locaux au Caire, ou trois journalistes ont été brièvement arrêtés. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le média en qeustion sur twitter.
En effet, ces brèves arrestations interviennent selon le média connu pour ses enquêtes sur la corruption et els question sécuritaires au lendemain de celle d’un autre journaliste de Mada Masr, Shady Zalat, 37 ans, qui a été arrêté à son domicile puis relâché lui aussi été relâché dimanche.
Mada Masr a indiqué que neuf policiers en civil avaient perquisitionné son bureau du Caire dimanche à partir de 13H30 (11H30 GMT) et interrogé des journalistes sur place, en leur demandant de déverrouiller pour eux leurs ordinateurs et leurs téléphones.
Puis trois journalistes dont la rédactrice en chef, Lina Attallah, ont été arrêtés. Ils ont été relâchés après 10 minutes passées au poste de police, a indiqué à l’AFP un journaliste du média en ligne. Selon TV5 une équipe de France 24 venue interviewer Mme Attallah à propos de l’arrestation de M. Zalat se trouvait dans les locaux du média lors de la perquisition et a également été retenue. Dépêchés sur place, deux diplomates français n’ont pas pu entrer dans les locaux, mais sont repartis avec les deux journalistes en fin d’après-midi.
La semaine dernière, Mada Masr a publié un article prétendant que le fils du président Abdel Fattah al-Sissi, Mahmoud, avait été transféré à Moscou pour occuper un poste diplomatique.
Sa réaffectation interviendrait après des critiques internes au sein de l’appareil sécuritaire, selon l’article.
Le texte, qui cite des sources émiraties et égyptiennes anonymes, a en outre donné des détails sur les agences de sécurité du pays, où la liberté de la presse diminue.
Amnesty International a dénoncé la perquisition et appelé le gouvernement égyptien à « s’abstenir de sanctionner les journalistes pour avoir exercé leur métier légitime ».
Mada Masr compte parmi la centaine de sites d’information bloqués par les autorités ces dernières années, et dont l’accès n’est possible pour les Egyptiens que via une application VPN (réseau privé virtuel).