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La numérisation de Radio France passe par la suppression de 299 postes

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Le projet 2022 de transformation numérique de Radio France passera par la suppression de 299 postes et 76 embauches, ainsi qu’une réorganisation et une diminution des jours de congé.

En effet, la présidente  du groupe public Sibyle Veil a adréssé un courrier aux salariés dans lequel elle explique les contours du plan « Tous les départs seront volontaires (…) J’ai veillé à limiter au strict nécessaire le nombre de départs volontaires de salariés ».

« Dans les prochains mois, nous allons mener la consultation des représentants élus du personnel et la négociation sur les conditions de départ », écrit Sibyle Veil dans ce même courrier, tout en ajoutant « mon objectif est que Radio France continue de conquérir pour être toujours demain la référence de service public – ce que nous sommes aujourd’hui – dans un contexte financier qui, vous le savez, est très contraint ».

Pour mémoire, la direction avait avancé le chiffre de 390 suppressions de postes en juin dernier, ce qui avait aussitôt déclenché une grève très suivie chez les journalistes. Un cabinet indépendant, mandaté par le comité social de Radio France, avait qualifié les économies visées de « surdimensionnées », et estimé que 118 postes pourraient être épargnés.

Dans le détail, la rédaction de France Inter, sommée de garder sa place de première radio de France et de « développer son empreinte numérique », est épargnée. France Info devra « produire plus d’informations exclusives » avec trois journalistes de moins. Et France Culture est appelée à « rajeunir son audience », tout en réduisant sa rédaction d’un poste.

La radio Fip, à la veille de son passage en radio numérique terrestre, paye le plus lourd tribut avec la suppression de la totalité de sa rédaction (quatre journalistes). Les auditeurs de Fip n’auront plus de « flashs infos » et seront ainsi « à l’abri des violences du monde », selon les propos de la directrice de Fip rapportés par les syndicats.

En région, fermeront les bureaux de Radio France de Toulouse et Marseille, où quatre journalistes travaillaient pour les différentes stations. Le « pôle route » est également supprimé.

Le plan d’économies et de transformation numérique, portée par Sibyle Veil, la présidente de Radio France, prévoit aussi une réorganisation des rythmes de travail (pour éviter le recours aux CDD) et une diminution du nombre de jours de congé. Un sujet hautement inflammable, qui devrait être abordé dans le prochain CCEC.

Selon une représentante syndicale citée par le quotidien la Croix, les auditeurs devraient s’attendre à une grève : « le jour n’est pas encore décidé pour la commencer, mais ça va venir ».

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