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Le pape François fustige « violemment » les médias

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Le pape François n’a pas mâché ses mots et a fustigé le goût des médias pour le scandale dans une interview diffusée dimanche dernier par la chaîne de télévision espagnole La Sexta.  Le pape s’est attaqué aux médias, en dénonçant les quatre « péchés » des journalistes.

En effet, dans cette interview rapporté par le quotidien Français « le 20 minutes », le pape argentin répondant à une question sur les « guerres oubliées » qui provoquent les migrations, a évoqué d’abord le sort des Rohingyas, minorité musulmane ayant fui une répression militaire en Birmanie qualifiée de génocide par des enquêteurs des Nations unies, en déclarant qu’au « aujourd’hui, personne n’en parle…C’est une manière de faire du journalisme qui n’est pas juste ».

Selon lui, les journalistes doivent impérativement éviter quatre « péchés »: à savoir « la désinformation » qui consiste à ne donner qu’une partie de l’information, « la calomnie », « la diffamation » et « la coprophilie ». Il définit cette dernière comme « littéralement, l’amour pour le caca, l’amour pour les choses sales, pour les scandales », sans toutefois citer d’exemples concrets.

Pour la diffamation, ce dernier affirme «s’il y a vingt ans, tu as fait une erreur dans la vie, les médias (ne doivent pas) te sortir une histoire qui est surmontée, déjà bien payée et bien résorbée » et pour la calomnie il souligne « les médias ont tant de pouvoir sur les masses, sur les gens, qu’ils peuvent calomnier impunément. De plus, qui va leur faire un procès ? ».

Par ailleurs, le pape a expliqué pourquoi il avait refusé la démission du cardinal Barbarin. Rapporté par le site « Le journal du dimanche » le pontife fait savoir ; « le cardinal Barbarin, un homme d’Eglise, a présenté sa démission. Moi, je ne peux pas moralement l’accepter car juridiquement, aussi dans la jurisprudence mondiale classique, il y a la présomption d’innocence tant que le cas est ouvert. Il a fait un recours, et le cas est ouvert ». « Quand le second tribunal délivrera une sentence, on verra ce qui se passera », a poursuivi le pape en s’opposant à « une condamnation médiatique superficielle« . « Peut-être n’est-il pas innocent, mais il faut présumer qu’il l’est », a ajouté le souverain pontife.

Le cardinal Barbarin « a préféré, honnêtement, dire je me retire, je prends un congé volontaire et je laisse le vicaire général gérer le diocèse jusqu’à la fin du procès », a expliqué le pape.

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