Les journalistes du Temps d’Algérie et Wakt El Djazair se révoltent

Deux jours après le Sit-in des journalistes à Alger, le collectif des journalistes des quotidiens Le Temps d’Algérie et Wakt El Djazair a publié hier un communiqué de presse à l’intention de sa direction.

« Une dynamique historique extraordinaire s’est emparée de la société algérienne qui manifeste partout et en même temps son opposition à la candidature du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à un cinquième mandat », écrivent les journalistes du Groupe Le Temps.

Le collectif des journalistes s’est réuni hier le 2 mars 2019, pour se démarquer de la manière biaisée dont l’information est traitée par le Groupe « les journalistes des quotidiens Le Temps d’Algérie et Wakt El Djazair, étant des enfants du peuple, salue cette mobilisation inédite et son caractère pacifique. Lors des manifestations, des slogans contre la presse ont été lancés. Se sentant interpellés, nous nous démarquons de la manière biaisée dont l’information est traitée par nos deux rédactions ».

Les journalistes rappellent à leurs dirigeants que « L’information étant sacrée, et partant du principe que le citoyen a droit à une information juste, complète et objective, nous, journalistes des quotidiens Le Temps d’Algérie et Wakt El Djazair, exprimons notre attachement au traitement professionnel des événements qui se déroulent dans le pays ».

La semaine dernière, et suite à la réaction des manifestants devant la couverture biaisée des manifestations du 22 février et leur rejet de la presse publique et privée, les journalistes réclament plus de liberté d’expression, que ce soit dans le secteur public ou privé.