Médias
Selon le CPJ, 251 journalistes emprisonnés dans le monde
Dans son rapport annuel publié le 13 décembre dernier, le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) révèle qu’au moins 251 journalistes sont emprisonnés à travers le monde. La Chine, l’Égypte et l’Arabie Saoudite ont emprisonné plus de journalistes que l’année dernière, et la Turquie est restée le pire geôlier du monde.
Le rapport du CPJ a révélé que 70% des journalistes sont emprisonnés sur des accusations d’appartenance à des groupes considérés par les autorités comme des organisations terroristes ou de les aider et 28 accusés de « fausses nouvelles ».
La politique était le domaine le plus dangereux pour les journalistes, suivie par les droits de l’homme. Le nombre de femmes journalistes derrière les barreaux a augmenté, avec 33 femmes emprisonnées dans le monde, dont quatre en Arabie saoudite qui ont écrit sur les droits des femmes.
Un lourd bilan
L’Égypte a emprisonné le plus grand nombre de journalistes accusés de fausses informations avec 19 journalistes incarcérés. Elle est suivie par le Cameroun avec quatre, le Rwanda avec trois journalistes. La chine compte 47 journalistes emprisonnés et la Turquie 68, ce qui est légèrement plus bas que les années précédentes.
Les trois dernières années ont enregistré le plus grand nombre de journalistes emprisonnés depuis que le CPJ a commencé à faire le suivi, avec des records consécutifs battus en 2016 et 2017. La Turquie, la Chine et l’Égypte sont responsables de plus de la moitié des personnes emprisonnées dans le monde pour la troisième année consécutive.
Le recensement des emprisonnés ne concerne que les journalistes placés sous la garde du gouvernement et n’inclut pas ceux qui ont disparu ou sont détenus par des acteurs non étatiques.
Le CPJ a été créé en 1981 et lutte depuis pour la liberté de la presse à travers le monde. Le CPJ estime que les journalistes ne devraient pas être emprisonnés pour le simple exercice de leur métier. Au cours de l’année écoulée, le plaidoyer du CPJ a contribué à la libération anticipée d’au moins 79 journalistes emprisonnés dans le monde.
Le CPJ fait savoir enfin que la liste est un instantané des personnes incarcérées à 12h01 le 1er décembre 2018. Elle ne comprend pas les nombreux journalistes emprisonnés et libérés au long de l’année.