Journaux

Farid Alilat, l’artiste journaliste

Publié

le

Peut-on cacher plusieurs artistes en soi ? Pour Farid Alilat, 53 ans, journaliste à Jeune Afrique, la réponse est OUI. Il jongle avec les mots comme il le fait avec les ingrédients des bons plats qu’il cuisine. Ses mains habiles jouent avec les cordes de la guitare comme avec la pioche en travaillant la terre.

Écrivain

Si sa carrière dans le monde du journalisme a débuté un 15 mars 1991, sa passion pour l’écriture remonte à son enfance. A 12 ans, il voulait écrire un roman. Suivant des études littéraires puis une licence en langue anglaise, Farid Alilat écrivait des nouvelles à la fac.

Il avait même édité un petit journal pour le département d’anglais intitulé « On Campus » à la fin des années 1980 alors qu’il était étudiant en licence d’anglais à l’université de Bouzareah. Ses mains y ont également manié les crayons pour faire même des dessins et des bandes dessinées. Alors qu’il se destiné initialement à l’enseignement, il a exercé ce métier à la faculté d’Alger avant d’opter pour le journalisme.

Journaliste

Lorsque l’opportunité s’est présentée, il intègre le quotidien Le Matin en 1992 pour une année. Après cette expérience, le journalisme a marqué une pause dans sa vie pour céder la place à l’enseignement à la faculté de Béjaia et à l’agriculture et l’élevage. Après quelques années, Farid Alilat est revenu au monde de la plume et de l’opinion en 1996 où il rejoint l’équipe du quotidien Le Matin.

Il y a contribué pendant 5 ans. En 2001, l’artiste réalise enfin son rêve d’éditer un livre. En France, il écrit un livre sur les évènements de la Kabylie qu’il a nommé “ Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes déjà morts ! L’Algérie embrasée”. Il revient en Algérie pour occuper le poste de directeur de publication du quotidien Liberté mais ne tarda pas à repartir en France où il décide de s’installer. Depuis 2004, il travaille à Jeune Afrique.

Musicien

Farid Alilat vit certes de journalisme mais aussi de musique et de cuisine. Se confiant à Medias-dz, il dit avoir acheté sa première guitare avec sa bourse universitaire en 1985. “ je ne savais même pas comment accorder une guitare ou comment y jouer, mais je voulais vivre cette passion qui m’attirait depuis mon enfance. Il y avait toujours une radio allumée quelque part dans la maison. La musique qui y était diffusée et avec laquelle ma mère fredonnait, a fait grandir ma passion.

« Aujourd’hui, la musique fait partie de ma vie. Je joue encore de la guitare ”, raconte-t-il.

 

Chef cuisinier

L’art culinaire est sa nouvelle passion. Son départ vers la France l’a obligé de se rapprocher des fourneaux. Ces derniers n’ont pas tardé à le séduire et devenir ses amis. S’inspirer des recettes de chefs, choisir bien les bons ingrédients, assaisonner et écouter le tout mijoter, sont des étapes et des moments dans lesquels Farid Alilat prend du plaisir.

Pour lui, la cuisine et le journalisme se ressemblent beaucoup. Le travail n’est jamais fait pour soi mais pour les autres. Les voir satisfait du goût ou de l’information procure la même sensation et renouvelle la motivation qu’est de donner toujours plus et en mieux.

Safaa Sellam

Cliquez pour commenter
Quitter la version mobile