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Omar Radi, un journaliste marocain espionné par son gouvernement avec un logiciel Israélien

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NSO Group Technologies, l’entreprise israélienne spécialisée dans la conception et la vente de logiciels espions vient d’être de nouveau pointée du doigt. L’ONG Amnesty International a affirmé dans un rapport que le logiciel d’espionnage de NSO a été utilisé pour espionner un journaliste d’investigation marocain en janvier.

Le groupe NSO, une société israélienne spécialisée dans l’espionnage informatique, produit notamment Pegasus, un logiciel permettant non seulement d’accéder aux données d’un smartphone, mais de prendre le contrôle de la caméra ou du micro. 

En effet, dans un rapport publié hier, Amnesty International affirme que les autorités marocaines ont utilisé le logiciel Pegasus afin d’espionner le journaliste d’investigation Omar Radi.  Selon l’ONG ce n’est pas la première fois que le logiciel est utilisé au Maroc pour espionner des opposants.

Les experts d’Amnesty International qui ont analysé le téléphone du journaliste assurent que l’appareil a subi plusieurs attaques par «injection de réseau» sur une année, soit de 2019 à 2020.

Omar Radi est très connu pour ses enquêtes menées sur la corruption, mais aussi sur les mouvements sociaux, notamment de la contestation du Hirak, que le pouvoir marocain tente de minimiser. Le cocréateur du site d’information Le Desk est très souvent la cible de la répression des autorités « en raison de son journalisme et son militantisme ». D’ailleurs, en mars, un tribunal marocain l’avait condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir critiqué un juge sur Twitter.

« Il est clair qu’on ne peut pas faire confiance au groupe NSO. Alors que la société tente de blanchir son image par une campagne de relations publiques, ses logiciels permettent d’espionner de manière illégale le journaliste Omar Radi », a déclaré  Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech dans un communiqué de l’ONG.

« Si les autorités marocaines sont en fin de compte responsable du piratage illégal de militants et de journalistes comme Omar Radi, NSO Group a contribué à ces abus en gardant le gouvernement marocain comme client actif au moins jusqu’en janvier 2020 », a ajouté Amnesty.

Dans une réponse écrite aux questions de l’AFP, NSO a déclaré qu’elle ne pouvait pas commenter « les liens que NSO Group pourrait avoir avec les autorités marocaines » pour des raisons de confidentialité, mais étudiait les questions soulevées par Amnesty. « Une enquête sera ouverte si nous jugeons que c’est justifié », affirme NSO.

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