Journaux
Le scandale du journaliste du Der Spiegel
Le légendaire journaliste allemand Claas Relotius du magazine Der Spiegel, 33 ans, a remplacé les faits par de la fiction. Il a cité des personnes qu’il n’avait pas interviewé. Il a décrit les rues et les bâtiments qu’il avait vu sur Google Earth ou sur des vidéos Youtube. Des articles et interviews sortis directement de son imagination, pas moins de 14 papiers.
Le journaliste primé quatre fois du prix annuel «Reporterpreis» en Allemagne et le prix du journalisme de CNN en 2014, est devenue une icone du journalisme malgré son jeune age.
Der Spoegel rappel dans un article, il y a deux jours, que Relotius a d’abord écrit en tant que pigiste, puis employé comme
Des interviews imaginaires
Les textes en question comprennent de grands récits qui ont été nominés ou récompensés pour des prix de journalisme. C’est le cas de « Lion Cubs » à propos de deux enfants irakiens qui auraient été enlevés par l’Etat Islamique. Ou « Numéro 440 » sur un présumé prisonnier Yéménite à Guantanamo, qui aurait passé 14 ans en prison, au point de devenir fou.
Digne d’un écrivain de talent, Relotius imagine des scènes, des scénarios et crée ses personnages de toutes pièces. Son talent est tel que ces Fakenews ont pu passer tous les systèmes de vérification du célèbre magazine allemand.
Un collègue du journaliste a déclaré « ce que nous avons tendance à oublier, c’est que les journalistes sont des êtres humains animés par la vanité, la fierté et l’avidité pour la gloire et le progrès ». Cette affaire remet en cause le système de vérification du journal. Pourquoi le système mis en place pour corroborer les faits, citations et statistiques, n’a-t-il pas permis de révéler la supercherie ?
Le magazine est entrain de mettre en place une commission composée de personnes expérimentées, pour enquêter sur les preuves de Fakenews.