Médias
Le pacte mondial sur les migrations et les médias
Les pays membres de l’ONU se sont réunis le 10 décembre 2018 à Marrakech afin d’adopter le pacte mondial sur les Migrations.
Approuvé le 11 juillet 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies, le texte structuré en 23 objectifs énonce des principes généraux censés permettre « des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Soutenu par plusieurs pays et contesté par d’autres, le pacte mondial sur les migrations prévoit entre autres des sanctions contre les médias xénophobes.
Des mesures qui visent la presse
Pour lutter contre l’intolérance contre les migrants, l’objectif 17 du pacte prévoit de « recadrer le discours sur la migration, pour qu’il cesse de véhiculer des idées trompeuses ou faussées et donne une image exacte de l’importance que revêt la migration et du rôle positif qu’elle peut jouer dans le monde actuel », peut-on lire dans le texte publié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur le sujet.
Les Etats signataires du pacte sont invités à promouvoir « les reportages indépendants et objectifs», et à « sensibiliser et éduquer les professionnels des médias » sur ces questions. Cela peut aller de directives sur la « terminologie » à utiliser, la fixation de standards éthiques concernant les reportages, et en cessant d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie et le racisme et d’autres formes de discrimination envers les migrants », peut-on-lire dans le pacte.
Le texte prévoit également de renforcer l’accès à l’information sur les options légales, à « tous les stades de la migration ».
Le pacte mondial sur les migrations prône également « l’élimination de toutes les formes de discrimination, dont le racisme, la xénophobie et l’intolérance, à l’endroit des migrants et de leur famille », et s’attache à « promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet, notamment en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migrations ».