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Ligue du LOL : quand des journalistes s’adonnent à l’harcèlement
Depuis le vendredi 8 février, le scandale de la Ligue du LOL frappe plusieurs médias dont des journalistes ont été accusés d’harcèlement en ligne. L’affaire défraye la chronique et prends des proportions grandissantes. Retour et détails sur cette ligue qui a fait des ravages.
Au tournant des années 2010, Twitter et Facebook n’ont pas encore la popularité qu’ils connaissent aujourd’hui et sont perçus comme de nouveaux espaces de liberté et d’échange, aussi révolutionnaires que virulents.
Quelques membres pionniers de ces réseaux sociaux, une trentaine de journalistes et communiquants parisiens, principalement des hommes sortant d’écoles de journalisme ou de communication, en profitent pour créer la «Ligue du LOL». Un espace privé où les blagues douteuses et le trolling frôlent parfois le harcèlement en ligne.
Certains membres iront jusqu’à interpeller en meute et à répétition d’autres utilisateurs, objets de leurs moqueries ou d’attaques plus violentes. Comme l’envoi de photomontages pornographiques, d’appels au viol ou la publication de canulars téléphoniques. Et c’est un article du site de fact-checking de Libération Checknews du 8 février qui a mis au jour l’existence de ce fameux groupe.
Créée par le journaliste Vincent Glad collaborateur pigiste du journal Libération, le groupe regroupait une brochette de professionnels des médias. Ces professionnels ont tous été «suspendus» ou ont démissionné après l’éclatement de l’affaire.
D’ailleurs, c’est un article du site de fact-checking de Libération Checknews qui a révélé l’existence de la « Ligue du LOL ». Regroupant une trentaine de journalistes et professionnels de la communication, accusés d’avoir harcelé d’autres journalistes, notamment des femmes.
Les membres du groupe de la ligue du LOL
On cite Alexandre Hervaud, également rédacteur en chef à Libération, David Doucet, rédacteur en chef aux Inrockuptibles, Stephen des Aulnois, fondateur du Tag parfait, mais aussi Renaud L. (Publicis Consultants), Guillaume Ledit (Usbek & Rica) et Guilhem Malissen (Nouvelles Ecoutes), François-Luc D. qui ont eux aussi été mis à pied ou ont démissionné.
Une partie des membres de la Ligue du LOL ont reconnu les faits, se sont expliqués voire, pour certains excusés. C’est le cas de Vincent Glad, Renaud L., Christophe Carron, Vadim Poulet. Alexandre Hervaud, Guilhem Malissen, Sylvain Paley, Henry Michel, Stephen des Aulnois, David Doucet, Olivier Tesquet et Loic Hecht.
Vincent Glad la tête pensante
Parmi les accusés, « l’Internaute » cite Alexandre Hervaud, rédacteur en chef à Libération, David Doucet, rédacteur en chef aux Inrockuptibles, Stephen des Aulnois, fondateur du Tag parfait, mais aussi Renaud L., Guillaume Ledit (Usbek & Rica) et Guilhem Malissen (Nouvelles Ecoutes), François-Luc D. qui ont eux aussi été mis à pied ou ont démissionné.
Une grande partie des membres de la Ligue du LOL ont reconnu les faits, se sont expliqués, et certains se sont excusés sur leurs compte twitter, à l’instar de Vincent Glad, Renaud L., Christophe Carron, Vadim Poulet, Alexandre Hervaud, Guilhem Malissen, Sylvain Paley, Henry Michel, Stephen des Aulnois, David Doucet, Olivier Tesquet et Loic Hecht.
Pour sa part, et selon le Monde, Vincent Glad, le créateur de la ligue, a expliqué sur son compte Twitter avoir «créé un monstre qui [lui] a totalement échappé».
Interrogé hier soir sur BFM TV, Mounir Mahjoubi le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie, ancien chargé du Numérique a estimé que la Ligue du LOL «c’est l’histoire de loosers, des mecs qui se gargarisaient de pouvoir se moquer d’autres personnes. Sauf que ces moqueries ont eu un impact dans le réel». Pour lui «les victimes de cyberharcelement doivent pouvoir s’exprimer». Et d’ajouter, à propos des membres de la Ligue du LOL : «J’espère qu’ils ont honte».