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Baisse historique des journalistes assassinés selon RSF

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Même si le journalisme reste un métier dangereux le nombre de journalistes tués a quasiment chuté de moitié en 2019, un niveau « historiquement bas » lié à des zones de conflit moins meurtrières qu’en 2018, selon le bilan annuel de RSF.

Parmi les victimes cette année : 36 journalistes professionnels, 10 non professionnels et 3 collaborateurs de médias. Plus de la moitié d’entre eux (29) ont été tués dans des zones de paix et plus de 60% ont été sciemment visés. Aucun journaliste n’a perdu la vie lors d’un reportage à l’étranger, l’ensemble des tués l’ayant été dans leur propre pays.

« Il faut remonter à l’année 2003 pour avoir un nombre de journalistes tués aussi peu élevé », souligne RSF, qui dresse ce bilan depuis 1995.

L’association apporte toutefois un bémol à ces chiffres dans son édition 2019. La baisse s’explique par un nombre moins important de journalistes tués sur le terrain lors des conflits armés (17 contre 34 en 2018), et principalement en Syrie, en Afghanistan et au Yémen. Par contre, le nombre de professionnels de l’information décédés dans les pays dits en paix demeure aussi élevé d’une année sur l’autre. Dix d’entre eux ont ainsi été tués au Mexique, comme en 2018. « Plus largement, l’Amérique latine, avec un total de quatorze tués sur l’ensemble du continent, est devenue une zone aussi meurtrière pour les journalistes que le Moyen-Orient meurtri par ses conflits fraticides », relève RSF.

Mexique et Chine

Le Mexique détient ainsi la palme peu reluisante du pays le plus meurtrier pour les journalistes, ex-aequo avec la Syrie. Plus largement, l’Amérique latine, avec un total de 14 tués sur l’ensemble du continent, est devenue une zone aussi meurtrière pour les journalistes que le Moyen-Orient meurtri par ses conflits fratricides.

Le bilan de RSF note également une recrudescence du nombre de journalistes emprisonnés pour avoir exercé leur fonction. L’association en recense 389 en 2019, soit une hausse de 12% par rapport à 2018. Près de la moitié d’entre eux sont détenus dans trois pays : la Chine, l’Egypte et l’Arabie saoudite.

Enfin, selon RSF, au moins 57 journalistes sont détenus en otage dans le monde, un nombre quasi identique à celui de 2018. Les otages se concentrent toujours dans les quatre mêmes pays (la Syrie, le Yémen, l’Irak et l’Ukraine), et il n’y a eu aucune libération notable cette année malgré d’importants changements en Syrie, ce qui fait craindre le pire pour nombre d’entre eux, souligne RSF.

Aucun journaliste n’a en revanche été porté disparu au cours de l’année 2019, contre 3 l’année précédente.

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