Médias
Le communiqué des journalistes de l’APS
Ci-dessous le texte intégral de la déclaration des travailleurs de l’APS, après leur sit-in du 2 avril 2019.
» Les événements qui ont secoué notre pays, ont montré qu’à l’ère du numérique et des réseaux sociaux, aucun média ne peut plus verser dans le camouflage de la vérité ou l’atténuation des faits. Certes, nous avons assuré le « minimum syndical » dans la couverture notamment de ces événements, mais nous sommes loin de répondre aux exigences du métier.
Ces exigences doivent répondre à la nécessité d’assurer un service public de qualité, en rapportant les faits de manière impartiale, complète et objective. Nous ne voulons pas d’une ouverture à minima, conjoncturelle ou de circonstance. Nous voulons une réelle ouverture de notre média, qui donne la parole à toutes les sensibilités politiques et sociales, sans verser dans la calomnie, l’injure et l’insulte.
L’APS doit assurer sa mission de service public. Nous le devons à nos lecteurs, à nos abonnés et aux citoyens. Notre média doit être au service exclusif de la vérité et du citoyen. Notre seule conscience doit être la rigueur, le professionnalisme, l’éthique et la déontologie.
Mais pour assurer un travail performant, auquel aspirent tous les travailleurs de l’APS, nous réclamons vivement que nos droits les élémentaires soient assurés et garanties. Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas actuellement.
Les employés demandent vivement l’élection de la section syndicale de l’entreprise, dont l’APS est dépourvue depuis près de cinq ans.
Pourtant une commission d’organisation des élections a été désignée, depuis plus d’une année. Mais cette section syndicale peine à être élue. C’est inédit dans l’histoire syndicale. Mais il faut relever que cette commission, censée être l’émanation des travailleurs, a été installée, sans la tenue d’une Assemblée générale des travailleurs.
Le plus révoltant est que les travailleurs de l’APS sont régis par une convention collective datant de 1992, complètement dépassée, surannée, obsolète et ne répondant nullement aux exigences de l’heure. Même la convention des branches de 2012 n’est pas appliquée dans toute sa rigueur, ôtant ainsi d’innombrables acquis aux travailleurs.
Les travailleurs subissent le mépris et la marginalisation, au grès des humeurs de certains responsables. Les injustices sont devenues monnaies courantes.
A travers ce mouvement de protestation, nous sommes déterminés à arracher nos droits puisque ils sont entièrement consacrés par les lois de notre pays.
ALGER, 2 AVRIL 2019″