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Privation des médias de la publicité étatique : une mesure contre productive

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Presse en Algérie

On dénombre aujourd’hui au moins 4 grands titres nationaux qui ne bénéficient plus de la manne publicitaire étatique. Deux titres en langue arabe et deux tirages francophones. A dire que celui qui a ordonné l’arrêt de la pub pour Echerouk et El Bilad cherche une certaine « équité » entre les deux langues !

La presse écrite et audiovisuelle est très dépendante de la publicité, d’autant plus que les annonces légales représentent au moins 10 milliards de dinars par an, selon les derniers chiffres du gouvernement Ouyahia pour un peu moins de 200 titres.

En retirant la publicité à El Watan, Liberté, Echorouk et El Bilad, le système s’est mis sur le dos des centaines de plumes et des millions de téléspectateurs que comptent les deux télévisions.

Le fait d’arrêter la publicité pour deux télévisions qui n’ont pas respecté la consigne non écrite de ne pas transmettre en direct les manifestations, n’a fait qu’augmenter la popularité de ces chaînes et discréditer l’Etat, qui pourtant promet le changement et l’ouverture. En somme, une mesurette contre productive qui doit être levée avec la venu du nouveau Gouvernement.

L’intelligence veut que pendant un temps pareil le gouvernement renoue avec la presse, toute la presse, peu importe son idéologie. Une presse avec peu de ressources ne peut avoir les moyens de travail dans de bonnes conditions. Ce qui laisse la place vide aux fakes news et à la surenchère.

Peut-on blâmer El Watan, contraint de s’aventurer dans des abonnements internet pour assurer un minimum de financement, de faire son possible pour changer les choses ?

En effet, la mise en place d’une équité dans la distribution de l’aide publique à la presse nationale est le meilleur gage que peut donner aujourd’hui le système à la presse écrite et au Hirak. Une bouffé d’aire frais à une presse agonisante.

Une presse qui n’arrive plus à informer, laissant ainsi la place à la désinformation et à Facebook pour façonner l’opinion publique.

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