Médias
Prime à la fiabilité de l’information : TSA première source d’information pour les algériens avec 20 millions de visiteurs le mois mars
Un certain nombre de médias nationaux d’information, à leur tête le pure player TSA, ont joué un rôle très décisif en ce moment historique que traverse le pays. En publiant des informations fiables, en donnant la parole aux acteurs crédibles et représentatifs de la scène nationale, et en évitant la déviation des débats, ces médias nationaux ont non seulement permis aux algériens de s’informer chez eux loin de toute influence des médias étrangers, mais ont contribué à préserver le mouvement de contestation populaire de toute tentative de récupération interne ou externe.
Cette attitude responsable de ces médias nationaux de statut privé, a suscité l’engouement des citoyens algériens, avides à s’informer en temps réel et à consommer l’actualité nationale, en l’absence totale des médias publics ainsi que de certains médias inféodés au régime, qui se sont conformés au début des manifestations à leur rôle d’outil de propagande du pouvoir en place.
TSA premier média d’information
A l’opposé, le média en ligne TSA qui a fait le pari du professionnalisme dans le traitement de l’information, s’est vu récompensé par les algériens. Qui en retour ont été nombreux à s’abreuver en infos via le site TSA, dont l’audience durant le mois de mars a dépassé les 20 millions de visites (50 millions de pages vues), selon les statistiques de Google Analytics dont Médias DZ détient une copie.
Le site a même battu un record en enregistrant près d’un demi million de visites le 31 mars, jour de l’annonce du nouveau gouvernement. Tout Sur l’Algérie Arabi a pu à lui seul drainer 1,6 millions sur le mois de mars et près de 4000.000 de pages vues.
Cette manière de procéder notamment des éditeurs indépendants de la presse numérique, ignorés et marginalisés jusque-là par les autorités publiques, a été salutaire pour l’ensemble d’un secteur, frappée de plein fouet par le déclin de la presse papier, en devenant principale source d’information des algériens, en dépit de la concurrence accrue des réseaux sociaux.
En effet, selon le dernier classement Alexa des sites les plus consultés en Algérie, les sites d’information algériens occupent les premières places, devançant de loin les sites étrangers. On y trouve ainsi TSA à la première place, suivie par El Bilad, El Khabar, Ennahar online, Djelfa info et Echorouk online.
Un printemps purement algérien
Contrairement aux pays qui ont connu le printemps arabe à l’instar de la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, le Yemen et la Syrie, dont les populations s’informaient via les chaînes étrangères, principalement Al Jazeera, les algériens pendant le Hirak, ont suivi l’actualité nationale via les médias algériens. Ce qui est une première dans le monde arabe, voire dans les différentes révolutions
La couverture du Hirak par les médias nationaux, dont les journalistes vivent corps et âmes ce sursaut de dignité du peuple algérien, chaque vendredi, voire chaque jour, sont des connaisseurs de la scène algérienne et des différents acteurs et surtout de leur niveau de représentativité. Ce qui n’est pas le cas des médias étrangers, qui souvent invitent ou donnent la parole à des personnes qui sont peu représentatifs voire complètement déconnectées de l’Algérie.
D’ailleurs, la méconnaissance des acteurs et de la réalité algérienne par ces médias étrangers, s’est révélée au grand jour lorsque ces derniers ont essayé au début du Hirak de dévier le débat, en évoquant la récupération du Hirak par la mouvance islamiste, ce qui était en réalité totalement faux, et dont les médias algériens n’ont même pas relayé préférant de se concentrer sur l’essentiel des revendications exprimées par le peuple.
La méconnaisse de la scène algérienne a poussé certains médias étrangers de renommée internationale à l’instar de la prestigieuse agence de presse Reuters, qui a relayé des informations non vérifiées, qui se sont révélées être des fakes news, et dont la sanction par les algériens a été immédiate sur les réseaux sociaux.
Le après 22 février
La métamorphose que connait la scène médiatique nationale depuis le 22 février constitue une opportunité à saisir par les médias classique pour satisfaire le besoin des algériens qui sont à la recherche de médias crédibles. Les gens sont à la recherche d’information fiables et vérifiées, que seul un journaliste professionnel peut offrir, pour la commenter ensuite sur les différents réseaux sociaux.
Sans minimiser le rôle de premier ordre qu’ont joué les réseaux sociaux dans la mobilisation et dans la propagation de l’information dans le mouvement de contestation du 22 février, les médias algériens ont joué pour leur part un rôle essentiel dans la production et la structuration de l’information. Et grâce à qui cette information n’a pas été polluée, ni par les acteurs internes ni par les médias et les acteurs étrangers, préservant ainsi le sursaut de dignité des algériens qui a forcé l’admiration, des ennemies avant les amis, par son caractère pacifique et citoyen.
4éme pouvoir
Ce rôle de 4éme pouvoir a été pleinement rempli par les médias algériens, qui viennent de donner une leçon de patriotisme à tous ceux qui les avaient, dans un proche passé, accusé de tous les maux, y compris d’être à la solde de parties étrangères.
Il appartient aux futurs détenteurs du pouvoir politique, d’appuyer et d’accompagner cette presse nationale, jusque-là exclue par les autorités publiques, pour transformer dans le bon sens le paysage médiatique algérien.
Ramdani Lotfi, rédacteur en chef Médias DZ
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