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Une journaliste du Washington Post réintégré après avoir été suspendu pour avoir déterré le passé de Kobe Bryant
Quelques heures après le décès de l’ancienne star NBA, le dimanche 26 janvier, la reporter politique du Washington Post Felicia Sonmez a tweeté un article portant sur les accusations de viol formulées à l’encontre du basketteur en 2003. Suscitant la polémique sur les réseaux sociaux, la journaliste a été suspendue de son poste. Le quotidien a cependant annoncé qu’il avait réintégré la journaliste, le mardi 28 janvier.
En effet, quelques heures après l’annonce du décès du basketteur des Lakers de Los Angeles, la journaliste du «Washington Post» a relayé sur Twitter un article intitulé «la dérangeante affaire de viol de Kobe Bryant : les preuves ADN, l’histoire de l’accusatrice, et la demi-confession», le texte sur les accusations portées à l’encontre du basketteur était à l’époque paru sur le site du Daily Beast. Fustigée par les internautes pour cette publication jugée déplacée, la journaliste du Washington Post a même fait l’objet d’un hashtag : #FireFeliciaSonmez (#VirezFeliciaSonmez). Victime de menaces de mort, Felicia Sonmez a vu l’adresse de son domicile révélée sur les réseaux sociaux. Le syndicat des journalistes du Washington Post, NewsGuild, a depuis demandé au quotidien d’assurer les frais liés à la sécurité de la journaliste.
Peu après la publication de ce message, Felicia Sonmez a reçu un mail lui signifiant qu’elle était suspendue de son poste. Elle a transmis cet e-mail envoyé par le rédacteur en chef Martin Baron au «New York Times». Il y considère que sa journaliste a fait preuve d’un «manque de jugement» en publiant ces messages. Toutefois, dans un communiqué publié mardi 28 janvier 2020, le Post a déclaré qu’un examen interne avait déterminé que la journaliste politique Felicia Sonmez « n’était pas en violation claire et directe de notre politique en matière de médias sociaux », mais a soutenu que ses tweets étaient « inopportuns ».