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Salim Aggar sévèrement critiqué par les chroniqueurs de Mazel El Hel

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Après une accalmie, la nomination de Salim Aggar à la tête de la cinémathèque d’Alger refait surface. Présent sur le plateau de l’émission « Mazel El Hel » diffusée hier sur El Djazairia One, en tant qu’invité après avoir été chroniqueur pendant 14 semaines, ce dernier a subi les foudres des journalistes présents.

En effet, Salim Aggar, journaliste et critique cinéma a été nommé en décembre dernier à la tête de la cinémathèque d’Alger. Une nomination qui a suscité de nombreuses critiques et «attaques». Une pétition a même été signée par des journalistes et des professionnels du cinéma pour dénoncer sa nomination.

Il semblerait que la pilule ne soit toujours pas passée, puisque son passage hier dans l’émission de Younes Sabeur Chérif, a été encore une fois, une occasion pour remettre sur la table ce sujet. Prenant la parole, Hassen Ouali a reproché à Salim Aggar sa double casquette. A savoir sa plume journalistique (il a son propre média le site DIA) et ses travaux cinématographiques. Selon lui, le nouveau directeur de la cinémathèque «a un sérieux problème d’éthique» puisqu’il a utilisé ses articles pour mener des campagnes notamment «idéologiques» contre ses concurrents.

En exemple, il cite un article où Aggar critique un travail du réalisateur Malek Ben Ismail, et dans lequel il défend son projet à lui, selon le journaliste. Poussant le bouchon plus loin, Ouali dira qu’il «utilise un style et une écriture Flniste des années 70».

Rougissant de «rage» et agité dans son fauteuil d’invité, Aggar rétorque et se défend en soulignant «une concurrence artistique et intellectuelle entre lui et Malek Ben Ismail». Pour lui l’article a été publié après le festival d’Oran, où le film a été présenté. Il justifiera ainsi son acte par son devoir de critique.

Prenant le relais, Abdellatif Belkaim continue sur la lancée de son collègue en brandissant un classement des «dix meilleurs présentateurs du paysage audiovisuelle de 2018» publié par le site DIA à la fin du mois de décembre dernier. Pour Belkaim le problème réside dans «le timing» de ce classement qui n’est pas anodin. Il laisse ainsi sous-entendre que ce classement dans lequel figure des rédacteurs en chefs et des animateurs a été fait pour «amadouer» les journalistes et les ranger à la cause de Salim Aggar ou pour l’inviter à leurs émissions.  Ce que ce dernier réfute catégoriquement et indique que ce genre de classement est fait chaque année par son média.

Abdellatif  va jusqu’à demander à Salim Aggar « n’écris plus, carrément ». Le directeur de la cinémathèque avoue qu’on lui a souvent reproché « d’être journaliste et réalisateur ».

Se dégageant de l’emprise des critiques, et répondant à la chroniqueuse Tinhinane Kerchouche, Salim Aggar décline son plan d’action pour la cinémathèque, rappelant la gestion de son prédécesseur, notamment le manque de promotion pour la cinémathèque (aucune page Facebook ni site web), mais également le manque de moyens, puisque cette dernière selon Salim Aggar, projetait des films par DVD et non pas par DCP.

Quoi qu’il en soit, le nouveau directeur de la cinémathèque a du pain sur la planche. Il s’agira en premier lieu de combler les lacunes et faire rayonner le cinéma algérien d’un coté, et de l’autre, travailler à convaincre le bien fondé de sa nomination. Il devra également travailler sur son image et essayer de garder son sang-froid face à la caméra quand il subit des critiques.

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