cinéma et théâtre
Ali Namous et Mestafa Laribi à l’honneur de la 3ᵉ édition du Ciné-Série à Béjaïa
La Cinémathèque de Béjaïa a vibré au rythme de la création télévisuelle les 15 et 16 juillet 2025, à l’occasion de la 3ᵉ édition du Ciné-Série, un événement unique en Algérie qui célèbre les séries diffusées durant le mois de Ramadhan. Organisé par l’association Project’heurts, le rendez-vous a rassemblé réalisateurs, comédiens et public cinéphile autour d’un format original : des projections d’épisodes sur grand écran suivies de débats en salle.
Parmi les invités notables de cette édition, deux figures emblématiques du paysage audiovisuel algérien ont particulièrement retenu l’attention : le comédien Ali Namous et le vétéran de la scène télévisuelle, Mestafa Laribi, tous deux salués pour leurs performances dans les séries récemment diffusées.




Un format original pour valoriser la fiction algérienne
Le Ciné-Série s’impose désormais comme un espace de réflexion critique et de valorisation artistique pour les séries algériennes. « À l’heure où la création télévisuelle prend un nouveau tournant en Algérie, il est essentiel de faire dialoguer ceux qui font la série avec ceux qui la regardent », ont souligné les organisateurs.
Le programme de cette édition a mis en avant quatre œuvres phares :
- Li fat mat de Karim Moussaoui
- Timoucha de Yahia Mouzahem
- Reba3a de Walid Bouchebah
- El Ardh de Nadjib Oulebsir
Chacune de ces projections a été suivie d’un échange enrichissant avec les créateurs, les techniciens et les interprètes, dans une atmosphère conviviale.
Ali Namous et Mestafa Laribi : deux générations, un même engagement
Ali Namous, connu pour sa palette d’émotions et son jeu nuancé, a pour sa part conquis les spectateurs avec son rôle de journaliste dans le feuilleton « Li Fat Mat ». Son duo avec Mestafa Laribi a offert une alchimie remarquable, mêlant intrique et tension dramatique.
Mestafa Laribi, figure incontournable du petit écran algérien, a brillé par sa présence dans la série « Li Fat Mat ». Son interprétation d’un journaliste en quête de la vérité a été saluée pour sa profondeur et son intensité.
L’intervention des deux acteurs lors du débat a en effet apporté un éclairage précieux sur les enjeux sociaux abordés dans la série.
Ciné-Série : Une rencontre entre cinéma et télévision
Ciné-Série est plus qu’un simple cycle de projections : c’est une passerelle entre le cinéma et la télévision. À travers ce format hybride, Project’heurts propose de repenser la série comme œuvre artistique à part entière, en soulignant les défis de production, de narration et de diffusion auxquels sont confrontés les créateurs algériens.
L’événement s’inscrit aussi dans une volonté de repolitiser l’espace culturel en donnant la parole aux artistes dans un cadre critique, loin des logiques purement commerciales. L’entrée libre, la diversité des intervenants, et la qualité des échanges font de ce rendez-vous un modèle de médiation culturelle.

Un public au rendez-vous
Les projections, qui ont affiché complet dès les premières minutes, ont attiré un public curieux, composé de passionnés, de familles, d’étudiants en cinéma et de professionnels. L’enthousiasme général témoigne d’un véritable besoin d’espaces de discussion sur les productions locales, souvent limitées à la diffusion télévisuelle sans retour critique.
