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Médias et Twitter ; une utilisation à « haut risque »

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L’éclatement de l’affaire qui défraye la chronique dite de «la ligue des LOL», un groupe à l’origine de nombreux actes de cyber harcèlement sur Twitter, l’utilisation des réseaux sociaux est totalement remise en cause, et plus particulièrement pour les médias, sachant la proportion démesurée de ces nouvelles  technologies pour les journalistes et son degré de nuisance.

En effet, C’est un article du site de fact-checking de Libération Checknews le 8 février qui a mis au jour l’existence d’un groupe Facebook privé baptisé «Ligue du LOL». Ce groupe était particulièrement actif entre 2009 et 2012 et regroupait une trentaine d’utilisateurs populaires de Twitter à l’époque, dont plusieurs journalistes parisiens travaillant dans des médias de renom.

Plusieurs victimes ont publié des témoignages sur Twitter, dont certaines de leurs cibles ont dénoncé ces derniers jours des entraves à leur carrière et un dénigrement systématique et coordonné de la part de membres du groupe ou de leur entourage, étayant leurs témoignages de photos de messages violents.

De leurs cotés, plusieurs membres de cette «Ligue du LOL» ont publié des communiqués pour tenter de s’excuser. Deux membres du gouvernement français ont réagi à cette affaire. Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité, qui a rappelé qu’une loi condamnait désormais le cyber harcèlement et évoqué la possibilité d’étudier l’allongement des délais de prescription (les faits sont prescrits).

Et le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, qui a fustigé dimanche «des lâches et des harceleurs». «J’ai invité les victimes à rendre publics les faits, même prescrits, et pour ceux non prescrits à déposer plainte. Ils doivent rendre compte de leurs actions», a-t-il écrit sur Twitter.

La place démesurée de Twitter dans les médias

En dépit de ses multiples avantages, cette affaire révèle au grand jour que  Twitter est une arme à double tranchant. D’ailleurs, récemment, Farhad Manjoo, journaliste au New York Times, donnait ce conseil à ses confrères: «ne tweetez plus».

Car Twitter investi très peu dans sa modération en ligne, et en encourage le système de viralité dans ses tweets. Une simple moquerie peut devenir en l’espace de quelques « j’aime » virale et faisant le tour du monde. Toutefois, en quête de «viralité» la moquerie l’emporte sur le «débat raisonné».

Et c’est les médias qui sont le plus concerné par ce réseau.  D’ailleurs le Washington Post a qualifié Twitter qui comptabilise 321 millions d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde  de «drogue pour les rédactions». Celle de Business Insider, à New York, a testé de bannir le réseau social des ordinateurs de ses journalistes pendant une semaine, partant du principe qu’il ne représentait pas grand-chose, sinon les obsessions du moment des médias américains.

 

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