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Bensalah propose au hirak une feuille de route pour approbation

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Profitant de la fête de la jeunesse et de l’indépendance, le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a proposé, dans une longue allocution au peuple algérien, une feuille de route qui permettra la tenue d’élections présidentielle dans les plus bref délais.

Pouvoir au Peuple

D’emblée, Abdelkader Bensalah donne la main au peuple. L’Etat, via son chef, propose une solution aux algériens, en attendant son verdict le vendredi 5 juillet. « Il me plaît de m’adresser à vous, de nouveau, pour partager avec vous, notre évaluation de la situation que vit notre pays et de soumettre à votre appréciation, notre vision des perspectives de son évolution  » entame le Chef de l’Etat son discours.

Dans un style sobre, le Chef de l’Etat détaille point par point, la vision que propose l’Etat au Peuple algérien, pour une transition par les urnes dans les meilleurs conditions et les plus bref délais.

Post transition de nettoyage

Cette nouvelle vision, inspirée et demandée par la rue, commence par « l’assainissement de l’appareil étatique et le renouvellement de son encadrement, démarche accompagnée d’une vigoureuse lutte contre le fléau de la corruption et de la dilapidation des deniers publics », rappelle le Chef de l’Etat. Une étape nécessaire avant un nouveau départ.

Un nettoyage qui doit garantir la stabilité des travailleurs des dizaines de sociétés appartenant aux différents hommes d’affaire incarcérés, à l’instar du groupe Mazouz, Haddad, Rabrab, Tahkoute, Oulmi, et la liste est longue. Pour que « les travailleurs et l’économie nationale ne soient pas pénalisés par les décisions concernant les patrons des entreprises concernées. », précise Monsieur Abdelkader Bensalah.

Une solution en deux étapes

La solution proposée consiste en la mise en place d’un Panel de personnalités, sans intervention ni de l’armée ni de l’exécutif. Ce dernier pourra inviter toute partie qu’il estime utile à la conduite de sa mission et à la réalisation de son objet.

La solution doit avoir, selon Abdelkader Bensalah, un large consensus avec la classe politique, les composantes de la société civile et les personnalités politiques nationales.

Dialogue national inclusif 

Le projet de dialogue national inclusif sera mené par un Panel constitué de personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale. Des personnalités qui émergent du fait de leur autorité morale ou de leur légitimité historique, politique ou socioprofessionnelle. L’Etat (Gouvernement , Présidence ..) y compris l’Institution Militaire, ne feront pas partie du Panel.

Ledit panel aura la tache de mettre en place un mécanisme garantissant la tenue d’élections présidentielles répondant aux conditions d’objectivité, d’impartialité et de transparence.

Le dialogue national inclusif aura la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral dont le choix de la date du scrutin, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision.

La Constitution: une ligne rouge

La seule condition imposée par l’Etat est de réfléchir dans le cadre de la constitution en vigueur dans le respect des institutions et la prévalence de l’intérêt supérieur de la Nation

Autorité électorale indépendante

Le résultat attendu de ce dialogue est certainement le mécanisme de mise en place d’une autorité électorale indépendante ; qui aura les prérogatives nécessaires pour organiser les élections présidentielles dans une transparence totale.

Cette autorité, comme présentée dans le discours du chef de l’Etat, remplacera les services du ministère de l’intérieur, à qui incombait par le passé, la préparation des différentes élections locales ou nationales.

L’Etat s’engage à ce que les proposition d’ordre réglementaire du dialogue, seront mis en place rapidement ainsi que les moyens logistiques permettant le bon déroulement du dialogue inclusif et la mise en place de ladite autorité et la réactivation de la haute autorité de surveillance des élections.

Le discours de près de 25 minutes du Chef de l’état du 3 juillet, marque un tournant important à l’image de l’éventement, avec les contours d’un nouveau mode de gouvernance qui commencent à se dessiner. Il reste à donner les garanties nécessaires à l’adhésion des personnalités nationales et de la société civile dans ce dialogue inclusif.

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