Médias
Les journalistes français pourchassés par les gilets jaunes
Les journalistes français ne sont plus les bienvenus aux manifestations des gilets jaunes, à en croire la violence qu’ils ont subi samedi 12 janvier dans plusieurs villes françaises.
Samedi dernier, la police française a enregistré une baisse significative en nombre de casseurs. Cependant, les violences à l’encontre des journalistes sont en forte augmentation.
En début d’après midi un journaliste de LCI est mis à terre roué de coups, des dizaines de gilets jaunes s’acharnent sur le jeune homme. Cette scène est dupliquée sur les quatre coins de l’Hexagone : l’agent de sécurité de l’équipe LCI est agressé à Rouen, agressions physiques et intimidations envers une journaliste de l’équipe de France 3 Normandie, dans la même ville. A Pau (sud ouest de la France) le journaliste de la chaîne locale est agressé en direct. Mêmes scènes à Toulouse , Toulon, Marseille et Paris.
Ce soir, nous avons été victimes d'une agression de la part de certains #GiletsJaunes à #Pau, tout ça parce qu'on est journaliste et que l'on nous a identifié comme #BFMTV… Il n'est pas normal d'agresser un journaliste, de BFM ou de n'importe quel média… pic.twitter.com/Grbscn0nS5
— Franck Paillanave (@F_Paillanave) January 12, 2019
Les journalistes sont devenus en deux mois, persona non grata. Cette allergie aux médias avait commencé dès les premières manifestations des gilets jaunes avec des trolls contre la chaîne d’information BFM TV. Mais rapidement la haine du journaliste s’est généralisée pour toucher tous les médias privés et publics, sauf de rares exceptions de journalistes freelance.
Rappelons que le mouvement des gilets jaunes a pris vie sur les réseaux sociaux et la première manifestation à eu lieu le samedi 17 novembre 2018, un mouvement qui ne s’essouffle pas après 9 semaines de mobilisation.