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Tunisie, le décès d’un journaliste par immolation provoque l’émeute

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le décès d'un journaliste par immolation provoque l'émeute

Un journaliste s’immole par le feu dans la localité de Kasserine, à l’ouest de la Tunisie, et tout bascule dans le pays. Depuis hier, les habitants de cette localité sont entrés dans de vifs heurts avec les forces de l’ordre peu après l’enterrement de ce journaliste.

Décès d’un journaliste par immolation

L’histoire remonte à ce lundi. Le journaliste-photographe Abderrazak Rezgui, a décidé de mettre fin à ses jours afin de protester contre les conditions socio-économiques difficiles que vit sa région. Dans un témoignage vidéo poignant, il dit : « Merci de partager massivement le sujet dont je vais parler. Mon sujet d’aujourd’hui, c’est les chômeurs de Kasserine. Je dis bien les chômeurs, qui n’ont pas un gagne-pain, qui ne trouvent pas quoi manger. Qui quand ils viennent ici protester, on les accuse de terrorisme (…) En ce qui me concerne, j’ai décidé aujourd’hui de faire déclencher tout seul une révolution. Celui qui veut me soutenir il est le bienvenu. Je vais protester seul. Je vais m’immoler par le feu et si une personne arrive à décrocher un emploi grâce à moi, j’en serai ravi. »

Le journaliste de 32 ans, est passé à l’acte et s’est effectivement immolé au cœur de la « place des martyrs » au centre-ville de Kasserine. Il a succombé peu après à ses blessures. Dans la nuit de lundi à mardi, quelques heures après l’enterrement, la population passe aux manifestations.

Les affrontements éclatent. Des dispositif de sécurité sont alors déployés dans toute la ville. Des membres des forces de l’ordre sont blessés et des dizaines de manifestants arrêtés. En réplique à ce drame, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé une grève générale le 14 janvier prochain. Plusieurs Revendications sont cités dans un communiqué rendu public hier. Parmi les plus importantes figurent l’approbation d’un quota de 5% sur les recettes issues de la publicité publique au profit des journalistes. Ils demandent également la création d’un « projet résidentiel » favorisant des logements pour les journalistes à des tarifs préférentiels et le lancement d’un Fonds pour la presse écrite.

Safaa Sellam

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