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196 Mètres en compétition au Festival national de la littérature et du cinéma de la femme à Saïda

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196 Mètres en compétition au Festival national de la littérature et du cinéma de la femme à Saïda
Festival national de la littérature et du cinéma de la femme à Saïda

Du 26 au 30 mai, la ville de Saïda devient l’épicentre de la création féminine en accueillant la 8e édition du Festival national de la littérature et du cinéma de la femme, un événement culturel majeur placé sous le slogan engagé : « Littérature et cinéma de la femme. Avançons ensemble ». Cette édition s’annonce riche en émotions, en débats et en découvertes artistiques, avec une programmation variée qui met en valeur la parole et l’image au féminin.

Parmi les cinq longs-métrages en compétition pour le prestigieux Prix du Kholkhal d’Or – une distinction honorifique évoquant le bracelet de cheville traditionnel – figure le film 196 Mètres, réalisé par Chakib Bendiab. Ce choix témoigne d’une volonté claire du festival de valoriser des œuvres cinématographiques fortes, engagées et profondément ancrées dans la réalité algérienne.

196 Mètres : un film qui intrigue dès son titre

196 Mètres, par sa seule appellation, éveille la curiosité. Que symbolise cette distance ? Est-elle physique, émotionnelle, ou sociale ? Le film de Chakib Bendiab semble justement interroger ces espaces invisibles qui séparent les êtres, les générations, ou encore les aspirations et les contraintes. À travers une mise en scène sensible et un regard acéré, le réalisateur propose une plongée dans une histoire à la fois intime et universelle.

Sa sélection dans ce festival n’est pas anodine. Elle confirme la reconnaissance croissante de son auteur, mais surtout la pertinence de son œuvre dans un contexte de réflexion sur le rôle et la représentation des femmes dans la société contemporaine algérienne.

Une distribution de talent au service de l’émotion

Le film 196 Mètres s’appuie sur un casting de grande qualité, réunissant plusieurs figures montantes et confirmées du cinéma algérien. À l’écran, Meriem Medjkane incarne avec intensité un personnage féminin central (psychologue), révélant une palette d’émotions tout en nuances. Elle est accompagnée de Nabil Asli, dont la performance sobre et maîtrisée donne une profondeur humaine remarquable au récit.

Le film bénéficie également de la présence charismatique de Ali Namous, acteur à la grande sensibilité dramatique, qui signe ici une interprétation marquante. À leurs côtés, Hichem Mesbah, Chahrazad Kracheni et Slimane Benouari apportent chacun leur justesse et leur personnalité, enrichissant l’univers du film par des rôles forts et incarnés.

196 mètres Meriem Medjkane, Nabil Asli et Ali Namous

Ce groupe d’acteurs parvient ainsi à créer une véritable alchimie à l’écran, donnant vie à des personnages ancrés dans la réalité sociale algérienne, et porteurs d’enjeux universels. Le jeu d’ensemble, subtil et sincère, renforce la portée émotionnelle de l’œuvre et participe pleinement à son impact auprès du public.

Un jury féminin d’exception

La compétition est arbitrée par un jury exclusivement féminin, présidé par la réalisatrice Nabila Rezaig, et composé de l’actrice Nadia Kibout et de la productrice Amina Salem Castaing. Un choix symbolique fort, en cohérence avec l’esprit du festival, qui met à l’honneur la création féminine sous toutes ses formes.

Ce regard féminin sur les œuvres en lice promet une lecture fine, sensible et éclairée des thématiques abordées dans les films, notamment ceux qui explorent la condition féminine, les luttes, les héritages culturels ou les fractures sociales.

Une compétition engagée et variée

Outre 196 Mètres, quatre autres longs-métrages se disputeront le Kholkhal d’Or :

  • La Gare de Lotfi Bouchouchi
  • Deux Hommes et un Destin de Mustapha Ouzgoune
  • Terre de Vengeance d’Anis Djad
  • Boualem, Avance de Moussa Haddad

Chaque film promet d’enrichir les débats, d’ouvrir des perspectives et de nourrir une réflexion collective sur l’état du monde, vu à travers le prisme de la création artistique nationale.

Un festival pour faire rayonner les voix féminines

Par ailleurs, cette 8e édition propose une programmation éclectique incluant projections de courts-métrages (Alja, L’Avion Jaune), de documentaires (El Bayadh, Les Hommes Libres) et d’une avant-première attendue : La Première Rangée du grand réalisateur Merzak Allouache.

Le festival de Saïda se veut donc un lieu d’expression, de rencontre et de transmission. Il célèbre ainsi la diversité des talents féminins et défend une vision inclusive et progressiste de la culture en Algérie.

196 Mètres : en route vers le Kholkhal d’Or ?

La participation de 196 Mètres à ce festival constitue une belle opportunité pour le film de rencontrer un public exigeant, curieux et engagé. Porté par la vision de Chakib Bendiab, il pourrait bien s’imposer comme l’une des révélations de cette édition 2025 et repartir avec le Kholkhal d’Or, symbole de reconnaissance et d’excellence dans le 7e art algérien.

Le festival national de la littérature et du cinéma de la femme n’est pas seulement un événement artistique : c’est un acte de reconnaissance, un manifeste en faveur de la voix des femmes dans la création contemporaine.

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