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Sacrifice rituel et vie urbaine

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Selon les pays, la fête de l’Aid El Kebir où le sacrifice rituel d’un mouton se déroule dans les zones urbaines et rurales, aussi bien dans les pays musulmans que laïcs.  Traditionnellement, c’est le père de famille qui accomplit le rituel en transmettant les valeurs et les techniques à ses fils. C’est une ‘fête de la commémoration’, tournée vers le partage et l’hospitalité et qui réunit aujourd’hui coutumes familiales et préceptes religieux, tradition et modernité.

Pour ceux qui ne font pas le pèlerinage à La Mecque, l’Aïd al-Adha ; autrement connu sous le nom de ‘fête du sacrifice’, se déroule principalement dans la maison familiale. Bien que chaque famille le célèbre individuellement, la fête est un rituel collectif ; effectué en même temps par tous les membres de la communauté musulmane pratiquante. 

La fin de la prière de la fête marque le moment où l’on égorge le mouton selon les préceptes halal (sacrifice rituel). Aujourd’hui, bien que la majorité des musulmans vivent dans des zones urbaines régies par des lois sur la santé et la sécurité, les villes n’autorisent pas ou ne font que peu de place à cet événement, en particulier dans les pays laïcs.

Sacrifice rituel : tradition et solutions modernes

Dans les pays de l’Union européenne, la législation régissant les conditions d’abattage rituel ; considère le mouton de l’Aïd al-Adha comme un simple animal de boucherie. A ce titre, il doit être abattu dans un abattoir par un professionnel. 

En France, où la majorité de la population musulmane vit dans les villes, ces restrictions se sont traduites par des sacrifices clandestins. Le manque d’abattoirs disponibles n’a fait qu’exacerber le phénomène dans les grandes agglomérations. Pour tenter de résoudre ce problème, la jeune génération de musulmans s’orientent ; soit vers des sites d’abattage temporaires et réglementés, soit font appel à des associations humanitaires.

En effet, avec certaines organisations caritatives musulmanes, à l’instar de l’association humanitaire kebchi, dont le site web peut être consulté sur www.kebchi.fr, il est possible d’acheter ou de parrainer le sacrifice d’un mouton, dont la viande peut alors être collectée et/ou partagée entre les nécessiteux.

Internet a également ouvert la voie à des solutions originales aux problèmes liés à l’abattage rituel. Des sites web proposent désormais la vente en ligne d’animaux sacrificiels selon les principes musulmans ; en les livrant au client le jour où ils doivent être sacrifiés. Pour les citadins, cela résout le problème de savoir où garder l’animal. Mais ils doivent encore trouver un endroit pour l’abattre. 

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